Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 21:45
Difficile d'imaginer les Américains portant secours aux Cubains oppressés alors que depuis 1959 leur plus fidèle ennemi, Fidel Castro, dirige d'une main de fer (à la santé déclinante aujourd'hui) cette grande île située non loin de la Floride dans le golfe du Mexique.

Pourtant, à la fin du dix-neuvième siècle, Cuba était sous domination espagnole. À la suite de diverses tentatives infructueuses de révolution, les Espagnols mènent une répression qui devient de plus en plus rigoureuse. Des exilés cubains en territoire américains alertent l'opinion publique et les Américains manifestent de plus en plus d'intérêt pour leur voisin. En 1898, une révolte éclate à La Havane et les Américains envoient une frégate sur place, histoire de bien faire sentir leur présence aux dirigeants Espagnols. Trois semaines plus tard, cette frégate explose dans le port, faisant plus de 250 victimes.

La tension monte entre les Espagnols et les Américains et ces derniers votent une résolution soutenant l'indépendance de Cuba et demandant aux Espagnols de se retirer. L'Espagne déclare la guerre le 25 avril 1898. Mal lui en prendra car la guerre hispano-américaine comme on la nomme aujourd'hui en français restera pour les Espagnols « el desastre del 98 ». Ils y perdront plusieurs de leurs colonies, ce qui sonne le glas des restes de l'impérialisme espagnol. À l'opposé, les États-Unis font une entrée fracassante sur la scène internationale.

Cuba deviendra indépendant  en 1902.

La philatélie nous rappelle ces événements et nous illustre une autre conséquence de la guerre :

 
Mis en vente par Heritage Auction Galleries, vente aux enchères du 03.06.2009, lot n° 37067.

Valeur estimée : 600 à 800$

ex Bosley, Dattolico 

Postée de Washington D.C. pour La Havane, cette lettre arrive à New York le 23 avril 1898, juste avant la déclaration de guerre. Elle n'accomplira jamais la deuxième moitié du parcours puisque comme l'indique l'étiquette « les envois vers l'Espagne ou ses colonies sont interdits pour cause de guerre ». La lettre finira tristement au rebut, l'expéditeur n'ayant semble-t-il pas laissé d'adresse...

Tout n'est pas perdu pour autant puisqu'elle s'affiche aujourd'hui sur ce blog !
Partager cet article
Repost0
15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 22:42
Lorsqu'on compare les catalogues de vente des maisons françaises avec à ceux des vendeurs anglo-saxons, des vendeurs des pays nordiques ou de la Suisse, on remarque immédiatement une différence de style. Là où les Américains aiment bien décrire et vanter (parfois outrageusement) les objets mis en vente, le Français se contente d'être le plus bref possible.

Dans l'esprit de chacun, peut-être la langue française doit-elle être réservée aux mots doux murmurés entre amants....

Voici un exemple de l'absence de prolixité qui me laisse perplexe :

Mis en vente par Numphil, vente aux enchères du 23.05.2009, lot n° 107.

Valeur estimée : 15 000 et 20 000€

On lit « 1853-1860, 20c bleu oblitéré étoile rouge, C. PLOMBIERES en rouge sur enveloppe pour Paris. 14 juillet 1859. Grande rareté de qualité exceptionnelle, la plus belle lettre connue, signé et certificat Calves, signé Scheller. Yvert 14A, Cérès 14 I ».

Cette description donne quelques informations importantes : le timbre utilisé, la description du cachet, la présence d'un certificat d'authenticité. Cependant, absolument rien n'indique au collectionneur peu érudit qu'est-ce qui est d'une grande rareté. Le timbre est tout ce qu'il y a de plus commun, l'étoile rouge n'est pas une grande rareté, le pli ne semble pas présenter de caractéristiques exceptionnelles (comme un texte historique). Reste le cachet à date, Plombières, 14 juillet 1859. Peut-être un lecteur plus versé que moi pourra-t-il m'éclairer ?

Il s'agirait de la plus belle lettre connue mais j'ai quand même l'impression qu'elle a été pliée. Peut-être est-ce une caractéristique que le vendeur considère qu'il n'a pas à mentionner.

Il y a d'autres différences qui distinguent les vendeurs Français. Déjà, une vente aux enchères en France ne semble pouvoir être organisée que par un commissaire-priseur, un titulaire d'une charge qui, comme la charge d'un notaire, doit être achetée. Le métier de commissaire-priseur est très encadré et les intéressés se plaignent justement de ce cadre légal qui entrave leur compétitivité internationale. Cependant, et je cite wikipédia, « dans la plupart des autres pays, ce cadre est en effet beaucoup moins contraignant voire inexistant, réduisant d'autant les garanties dont bénéficient tant les acheteurs que les vendeurs ». Est-ce vraiment le cas ?

Examinons un point des conditions de vente qui m'a étonné :

Tous les biens sont vendus tels quels dans l’état où ils se trouvent au moment de la vente avec leurs imperfections ou défauts. Aucune réclamation ne sera possible relativement aux restaurations d’usage et petits accidents. Il est de la responsabilité des futurs enchérisseurs d’examiner chaque bien avant la vente et de compter sur leur propre jugement aux fins de vérifier si chaque bien correspond à la description.

Les indications données par Numphil sur l’existence d’une restauration, d’un accident ou d’un incident affectant le lot, sont exprimées pour faciliter son inspection par l’acquéreur potentiel et restent soumises à son appréciation personnelle ou à celle de son expert. L’absence d’indication d’une restauration d’un accident ou d’un incident dans le catalogue, les rapports, les étiquettes ou verbalement, n’implique nullement qu’un bien soit exempt de tout défaut présent, passé ou réparé. Inversement la mention de quelque défaut n’implique pas l’absence de tous autres défauts.


Incroyable ! On ne garantit même pas à l'acheteur que les lots sont décrits de façon exacte; c'est à lui de vérifier que la description du vendeur est précise en examinant les lots à l'avance. Ce n'est pas ce qu'on peut appeler des conditions de vente qui augmentent la garantie dont bénéficie les acheteurs !

Dans les ventes nord-américaines, les conditions ressemblent le plus souvent à celles-ci :

In our opinion, all lots are as described. If a prospective purchaser wishes to obtain another expert opinion - acceptable to us - on a lot (not including mixed lots or collections containing undescribed stamps), he must request an extension in writing before the time of the auction (on the bid sheet is acceptable). Lots sold under this condition shall be held open for up to 120 days, after which the lot will not be returnable for any reason. Items that already have such certificates are sold on the basis of those certificates (unless otherwise stated in the description). Expenses for certificates shall be borne by the purchaser. If a negative opinion is received within the 120 days, the purchase price will be refunded in full, and the expertising fee (to a maximum of $40) will be paid by us. All lots sent on extension must be paid for under our normal terms. The inability of an expert committee to render an opinion on a lot is insufficient grounds for its return.

Claims for errors in description, including condition, must be made within 7 days after receipt, but no later than 45 days after the auction. Stamps returned must be in the state received and must be sent by registered mail or bonded courier. Lots back stamped, marked or encapsulated by experts or expert committees are not returnable. It is the purchaser's responsibility not to let this happen. Stamps described as having defects are not returnable on account of their condition. No lots may be returned by bidders who have had an opportunity to examine, or an agent, view them on their behalf before the sale, nor any stamps which have been photographed for perforations, centering, margins or cancellations. All stamps photographed in colour are reproduced with extreme care as to accuracy of colour and shade, however stamps photographed in colour may not be returned because of shade differences between the lot and photograph.


Les droits et devoirs semblent partagés de façon relativement équitable entre l'acheteur et la maison de vente. Entre parenthèse, on voit quel crédit est accordé aux signatures et marques d'expert de l'autre côté de l'Atlantique : une dégradation du timbre suffisante pour refuser tout remboursement...

Revenons à Numphil et continuons de lire ses conditions de vente :

Le mode normal pour enchérir consiste à être présent dans la salle de vente. Toutefois Numphil pourra accepter gracieusement de recevoir des enchères par téléphone d’un acquéreur potentiel qui se sera manifesté avant la vente.

Numphil pourra accepter gracieusement d’exécuter des ordres d’enchérir qui lui auront été transmis avant la vente et que Numphil aura accepté.

Voilà ce qui s'appelle ne pas vouloir vendre ! Comme si tout les collectionneurs de France et du monde pouvaient sauter dans un avion pour Paris le samedi matin pour assister à la vente le soir... Celui qui misera sur le timbre le plus rare du Canada en aura certainement les moyens. En aura-t-il le temps ou le goût, c'est moins certain.

Je suis un peu méchant car nonobstant le « mode normal d'enchérir » qui consiste à être présent, il est indiqué plus loin dans le catalogue de vente qu'il est possible de miser en direct par internet. Un bon point pour le vendeur !

Ayant l'avantage d'habiter en région parisienne, je pourrai assister à la vente en personne, il me suffira de prendre le RER A jusqu'au Champs-Élysée mais s'il me prenait l'envie de vouloir miser sur un lot, je devrai aller l'examiner attentivement auparavant, ce que je pourrai faire à Paris IXème du lundi au vendredi de 10h à midi et de 14h à 18h. Bravo, encore plus fort que les horaires des banques !

D'ailleurs la mienne, « afin de mieux me servir », ferme désormais à 13h le samedi plutôt qu'à 15h.

Allez, bonne nuit et rendez-vous samedi dans une semaine sur les Champs !


Mises à jour : Le timbre le plus rare du Canada est en couverture de catalogue mais on trouve également un timbre de Naples sur journal et j'ai noté un double de Genève utilisé localement.

Partager cet article
Repost0
8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 16:31
Au début du vingtième siècle, différents bricoleurs tentaient de concevoir une machine distributrice de timbres-poste qui aurait comme fonction supplémentaire d'humecter le dos du timbre et éventuellement de le coller directement sur une enveloppe, ce que nos aïeuls appréciait particulièrement pour le côté hygiénique de la chose. En effet, lécher le dos des timbres manipulés par les doigts du commis, n'était-ce pas laisser la place à la prolifération des bactéries découvertes par Pasteur, Koch et les autres ?

Aux divers vendeurs de ces machines, les autorités postales ont fourni des timbres non dentelés, afin qu'il puissent être adaptés par les fabricants des distributeurs. Les collectionneurs ayant eu vent de ces timbres non dentelés, ils demandèrent à ce que la vente de ses timbres soit publique, ce qui leur fut accordé. On trouve donc les timbres de 1¢, 2¢ et 5¢ de la série de 1902 sous cette forme.

Cependant, une commande spéciale de timbres de 10 000 timbres de 4¢ était également livrée à la Detroit Mailing Machine Company, qui devint la Schermack Company, du nom de l'inventeur d'une machine à affranchir, Joseph Schermack. Ces timbres de 4¢ étaient destinés à deux clients des machines de la Schermack Company, qui créaient des dentelures très particulières :

Mis en vente par Spink Shreves Galleries, vente aux enchères n° 113 du 08.05.2009, lot n° 124.

Cote : 50 000$
Prix de vente : 62 500$

collection Richard Collier

Il semble qu'à l'époque cette « variété » soit passée complètement inaperçue et que sur les 10 000 exemplaires livrés, un collectionneur nommé Karl Koslowski put s'en procurer une cinquantaine, dont il en aurait conservé une vingtaine et qu'ici et là une trentaine de copies oblitérées furent récupérées des envois fait par les deux utilisateurs des machines à affranchir.

Rebelote en 1916 avec un autre timbre :


Mis en vente par Spink Shreves Galleries, vente aux enchères n° 113 du 08.05.2009, lot n° 180.

Cote : 65 000$
Prix de vente : 35 000$

ex Ballman, Scott, collection Richard Collier

Ces dentelures, baptisée Schermack type III, se retrouvent sur à peu près tous les timbres non-dentelés émis par les autorités américaines dans le premier quart du vingtième siècle. Cependant, seules les deux timbres ci-haut n'ont pas été émis non dentelés au public, d'où leur grande rareté aujourd'hui.


Mises à jour : De très nombreux timbres exceptionnels du monde entier sont offerts dans cette même vente, comme les premiers timbres d'Hawaï, un 12d noir du Canada et même des timbres à 1$...

Partager cet article
Repost0
1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 22:02
Au dix-neuvièle siècle, il n'était pas rare que des administrations postales réimpriment des timbres afin de satisfaire le marché des collectionneurs. Ces réimpressions étaient parfois réalisées à l'aide des matrices originales mais souvent sur un papier suffisamment différent pour qu'on puisse les distinguer de l'original.

Par exemple, la première série de Suède (1855) a été réimprimée en 1868 à 2000 exemplaires et en 1885 à 1620 exemplaires. Cette dernière réimpression est aisément distinguée des originaux par la dentelure, dont la taille est différente.

Ces réimpressions sont aujourd'hui des curiosités et leur valeur marchande est souvent inférieure à celle des timbres originaux.

Les Américains ont fait de même avec leur série de 1870 à la seule différence qu'ils ont donné à ces réimpression un numéro de catalogue distinct. Le n° 204 est la réimpression du n° 185, qui est le même timbre que le n° 179, lui réimprimé en tant que n° 181. Bref, les collectionneurs désirant avoir une collection « complète » des États-Unis chercheront donc à obtenir cette réimpression :

Mis en vente par Spink Shreves Galleries, vente aux enchères n° 112 du 29.04.2009, lot n° 1113.

Cote : 350 000$
Prix de vente : 500 000$

ex Hetherington, Anderson, Floyd
collection James M. Minervo

L'exemplaire offert ici tout simplement superbe et, comme il y a aujourd'hui dix-huit exemplaires connus de ce timbre cette réimpression, on imagine mal qu'il soit surpassé.

Il y a cependant moins d'un an qu'était vendu un autre très bel exemplaire (décrit en 1991 comme le plus bel exemplaire connu) :

Mis en vente par Robert A. Siegel Auction Galleries, vente aux enchères n° 963 du 28.10.2008, lot n° 828.

Cote : 350 000$
Prix de vente : 375 000$

Mis en vente par Robert A. Siegel Auction Galleries, vente aux enchères n° 737 du 20.04.1991, lot n° 555.

Cote : 30 000$
Prix de vente : 37 500$

ex Caspary, collection Ambassador, Cole, Greenblatt, Weisman, Ballman, Hansen

Ce timbre est accompagné de pas mois de cinq certificats d'authenticité !

La maison Siegel n'étant jamais à court de raretés, elle vendait il y a deux ans « one of the finest of the 18 recorded copies » :

Mis en vente par Robert A. Siegel Auction Galleries, vente aux enchères n° 937 du 16.06.2007, lot n° 177.

Cote : 100 000$
Prix de vente : 300 000$

ex Lyons

Il faut cependant remonter dix ans pour trouver un autre exemplaire, lui aussi « one of the finest of the 18 recorded copies » (à se demander s'il sont toutes parmi les plus belles...) :

Mis en vente par Robert A. Siegel Auction Galleries, vente aux enchères n° 804 du 08.10.1998, lot n° 401.

Cote : 35 000$
Prix de vente : 45 000$

ex Green, Engel, Klein, Zoellner

Allez, un petit dernier pour finir ! Celui-ci est « magnificent » :

Mis en vente par Robert A. Siegel Auction Galleries, vente aux enchères n° 759 du 19.05.1994, lot n° 205.

Cote : 30 000$
Prix de vente : 32 000$

ex West, collection Concord

La maison Siegel a réalisé un inventaire des dix-huit exemplaires connus, ce qui permet de comparer et de se faire une idée des « plus beaux exemplaires » et je dois avouer, malgré la petite pointe d'ironie que j'ai laissé transparaître, que les exemplaires présentés ici sont effectivement plutôt bien.

Malgré tout, je n'en pense pas moins qu'il s'agit d'une simple réimpression, une variété anecdotique, qui aurait pu porter le n° 155r par exemple. Et là la cote aurait peut-être été de 3500$ plutôt que 350 000$...

Partager cet article
Repost0
25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 16:45
Avant d'être un état américain, l'archipel des Hawaï était connu sous le noms des Îles Sandwich. Découvertes par Cook en 1778, les Îles avaient été peuplées deux millénaires auparavant par des immigrants polynésiens.

Rapidement, l'archipel sera visité par d'autres Européens qui transmettront aux autochtones rougeole, variole, grippe et autres virus inconnus des populations locales, qui succomberont en masse.

À la même époque, celui qui deviendra le roi Kamehameha I étend sa domination sur tout l'archipel, qui est ainsi unifié. Son fils ainé règnera de 1819 à 1824 sous le nom de Kamehamena II. Son deuxième fils règnera de 1824 à 1854 sous le nom de Kamehameha III.

Durant son règne, la monarchie sera transformée en monarchie constitutionnelle et l'influence grandissante des grandes puissances occidentales transformera profondément le paysage politique. L'annexion de l'archipel par les États-Unis, qui aura lieu en 1898, semblait déjà une possibilité auquelle il serait difficile d'échapper.

Son portrait orne la deuxième série de timbres émis par Hawaï :

Mis en vente par Schuyler Rumsey Philatelic Auctions, vente aux enchères n° 33 du 23.04.2009, lot n° 3517.

Cote : 10 000$
Prix de vente : 5750$

Les inscriptions dans les bandes latérales du portrait expliquent le tarif alors en vigueur, 5¢ pour la partie du trajet Hawaïenne jusqu'à San Francisco, 8¢ pour la partie américaine. Deux solutions s'offraient à l'expéditeur d'une lettre à destination de l'est des États-Unis : affranchir la lettre avec un timbre de 13¢ ou affranchir avec un timbre de 5¢ et compléter par un timbre américain.

En 1857 le timbre de 5¢ (de couleur bleu) venant à manquer, un second tirage sera commandé mais en attendant son arrivée, l'intendant des postes de Honolulu, Joseph Jackson, décide de surcharger à l'écriture manuscrite des timbres de 13¢ pour les transformer en timbres de 5¢. Pour la petite histoire, il a rapidement confié le travail de surcharge à son commis, Alvah Clark. La plupart des exemplaires connus, dont celui illustré ici, sont de la main de Clark.

Mise à jour du 5 mai 2009
Il suffit parfois de remarquer un timbre dans un catalogue de vente pour s'apercevoir qu'il est offert dans une ou plusieurs autre ventes au même moment :

Mis en vente par Spink Shreves Galleries, vente aux enchères n° 113 du 08.05.2009, lot n° 350.

Cote : 10 000$

ex Ostheimer, Honolulu Advertiser, Twigg-Smith
collection Richard Collier

Cet exemplaire est particulièrement bien oblitéré et risque de ne pas déparer la collection de celui qui s'en portera acquéreur. On notera que la forme du 5 est très proche de celle de l'autre exemplaire mais que l'origine manuscrite de la surcharge ne fait aucun doute.



Mises  à jour : Inverted Jenny, position 17 et une autre rareté d'Hawaï.
Partager cet article
Repost0
22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 21:34
Une erreur moderne relativement fréquente est l'impression de timbre sans sa valeur d'affranchissement. Personnellement, je trouve que cette erreur est particulièrement mignonne sur ce timbre :

Mis en vente par Cherrystone Philatelic Auctioneers, vente aux enchères du 29.04.2009, lot n° 364.

Cote : 17 500€
Mise à prix : 9500$
Prix de vente : Invendu

Les amoureux de Raymond Peynet sont trop touchants pour être vendus 2,10 francs... et vont si bien avec la musique de Brassens :






Mises à jour : Encore un 1fr vermillon sur lettre, un bloc de 6 du penny black puis deux timbres de la poste aérienne de Terre-Neuve, 1 et 2.
Partager cet article
Repost0
18 avril 2009 6 18 /04 /avril /2009 23:13
L'erreur de couleur que je vais vous présenter aujourd'hui n'est pas spectaculaire mais au contraire toute en nuance. Il est fort probable qu'avant qu'elle ne soit découverte par un collectionneur attentif, elle soit passée totalement inaperçue.

Mis en vente par Robert A. Siegel Auction Galleries, vente aux enchères n° 968A du 14.04.2009, lot n° 278.

Cote : 240$
Prix de vente : 550$

Mis en vente par Robert A. Siegel Auction Galleries, vente aux enchères n° 968A du 14.04.2009, lot n° 279.

Cote : 35 000$
Prix de vente : 18 000$

Le premier timbre est tout ce qu'il y a de plus normal (si ce n'est qu'il est plutôt bien centré !) tandis que le deuxième est de la mauvaise couleur. La différence est subtile et serait une simple variété de couleur si un chimiste n'était pas passé par là et avait montré à l'aide d'analyses spectrales que la couleur du deuxième exemplaire illustré ci-haut était en fait celle du timbre de 1¢ de la même série.

Il va de soi qu'un tel timbre se doit d'être accompagné d'un certificat d'authenticité. On ne connaît pas le nombre d'exemplaires imprimés dans la mauvaise couleur, si ce n'est qu'il y en a eu au moins deux feuilles.

Un bloc de quatre est également offert dans cette vente :

Mis en vente par Robert A. Siegel Auction Galleries, vente aux enchères n° 968A du 14.04.2009, lot n° 280.

Cote : 160 000$
Prix de vente : 100 000$




Mise à jour : L'exposition pan-américaine de 1901 en blocs de quatre, avec centre inversé.
Partager cet article
Repost0
13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 16:24
Durant la mainmise britannique sur le continent indien, la région du Jammu-et-Cachemire était un état princier. Créé en 1846 suite à la première guerre entre la Compagnie des Indes orientales et le royaume Sikh, il cessera d'exister en 1947 lors de l'indépendance de l'Inde et de la création du Pakistan.

Malheureusement pour les habitants, ces deux pays se disputeront (et se disputent encore...) la souverainneté de la région. Il es résultera trois guerres, de nombreux actes de déstabilisation ainsi que des menaces nucléaires. La question n'est toujours pas résolue et c'est, avec le conflit Israélo-Palestinien, l'un des conflit territorial non résolu aussi vieux que la création des Nations Unies, il y a plus de 60 ans maintenant.

À l'époque de l'état princier, le mahârâja est hindou et la population majoritairement musulmane, ce qui n'arrange pas les choses. En fait, le Jammu est hindou et le Cachemire musulman.

Revenons cependant à la philatélie. En 1866, cet état émet ses premiers timbres. Il s'agit de tampons imprimés à l'aide de... peinture à l'eau ! La qualité est particulièrement médiocre :

Jammu-et-Cachemire, n° 1
Mis en vente par David Feldman SA, vente aux enchères du 01.05.2009, lot n° 60043.

Valeur estimée : 12 000 à 16 000€
Prix de vente : 14 000€

Inutile de préciser qu'avec de tels timbres, les faux et les réimpressions sont monnaie courante et bien malin le collectionneur non spécialiste qui pourra distinguer les uns des autres.

Ce bloc de 12 est néanmoins exceptionnel et ces timbres sont si peu souvent illustrés dans les ventes ou présents dans les expositions qu'ils faisaient, parmi toutes les raretés présentes dans cette vente de David Feldman, un candidat parfait pour illustrer ce blog.


Mises à jour : Une création philatélique 2+3=5, un bloc de quatre du premier timbre du Danemark, une paire tête-bêche de Finlande, un extraordinaire 1 fr vermillon neuf, le même sur une lettre pour Tonnerre, un pli taxé de Guadeloupe, le premier type de surcharge sur le timbre de 5 mark de la Deutsch Neu Guinea, une lettre ayant pris le premier vol transatlantique, une deuxième à bord de l'avion de Francesco de Pinedo (et la description de ce dernier de son arrêt à Terre-Neuve).

Partager cet article
Repost0
4 avril 2009 6 04 /04 /avril /2009 15:54
En 1973, le petit pays du Bhoutan émettait une série de timbres-poste tout à fait originale :

Timbre microsillonTimbres microsillons
Mis en vente par Alan Blair Stamps, vente aux enchères n° 119 du 04.01.2009, lot n° 15.

Cote : 400$
Prix de vente : 140$

Mis en vente par lebstamp sur ebay, lot n° 110369705054.

Prix net : 240$
Cote : 400$
Prix de vente : 240$

Il s'agit de... microsillons ! Ces « timbres » contiennent un résumé de l'histoire du Bhoutan, l'hymne national ou encore de la musique folklorique.

Bien qu'ils soient répertoriés dans la catalogue Scott, sous les numéros 152 à 152F, on imagine mal l'utilisation de ces timbres comme affranchissement. Le plus fort, c'est que les deux plus « grosses » valeurs sont affublées de la mention AIR MAIL mais le Bhoutan n'inaugurera son aéroport que dix ans plus tard, en 1983...



Partager cet article
Repost0
31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 21:06
Certains afficionados du ballon rond pourraient penser que je fais référence à un championnat bien connu mais non, ce qui m'intéresse ici est cette lettre, à première vue anodine :

Mis en vente par Giorgino, vente aux enchères du 27.03.2009, lot n° 1184.

Mise à prix : 15 000 Fr
Prix de vente : Invendu

Affranchie de d'une paire timbres Cérès de 10 centimes, cette lettre a été postée le 8 septembre 1850 à Marseille. Le 8 septembre ? Le premier jour officiel serait le 12 septembre selon le vendeur, ce que mon catalogue Yvert & Tellier ne confirme pas, l'information étant absente. Je me demande d'ailleurs à quoi il me sert ce catalogue...

Wikipédia précisant que la plus ancienne date d'utilisation connue est le 12 septembre, j'ai laissé un commentaire sur la page de discussion pour qu'un philatéliste plus chevronné modifie l'article s'il le juge bon. La lettre ci-haut, signée Calves, serait donc la plus ancienne connue avec ce timbre de 10 centimes.

Une autre curiosité, c'est qu'elle semble être insuffisamment affranchie. En effet, le tarif d'une lettre simple était passé de 20 à 25 centimes le 1er juillet 1850.

Quand on est de Marseille, on est condamné à ne plus croire à rien ! écrivait Gaston Leroux.



Mises à jour : Un 1fr vermillon sur lettre invendu à Paris tente sa chance en Suisse, un usage correct pour la surcharge aérienne Pasteur et ce qui semble être un double de Genève sur fragment.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Raretés et curiosités philatéliques
  • : Présentation de timbres ou d'objets philatéliques rares.
  • Contact